Couverture : Sarah Robine |
Hyam Zaytoun est comédienne. Son métier est de dire les mots
des autres, se mettre en pleine lumière pour leur donner vie. (p.41) : « Et l’on a perdu toute pudeur, parce
que les mots sont écrits par d’autres et c’est comme un costume que l’on prend
pour mieux se dévoiler ». Mais pour la première fois, Hyam Zaytoun
nous offre ses propres mots. Elle dit l’effroi, l’angoisse. Elle dit les gestes
malhabiles pour faire reculer la mort. Elle dit la peur. Avec beaucoup de
douceur, elle nous montre la fraternité des compagnons de théâtre, la présence
solide des voisins, des amis, de la famille. Tant d’amour condensé dans un si petit livre. Si peu de mots. Pas un en trop. Aucun ne manque. Affluent les souvenirs des jours heureux, quelques photographies. La photo porte cela en elle, une réponse à la mort, retarder l’oubli, garder les visages. (p.85-86) :« Oui c’est
toujours toi derrière l’objectif et toujours moi devant. J’aurais dû
t’immortaliser mon amour ».
Désormais, Hyam Zaytoun est aussi écrivaine. Avec élégance
et simplicité, elle se dit, elle, son histoire, et elle nous parle de nous. De
nos peurs viscérales, de nos espoirs, de nos luttes. Elle nous dit qu’on aime
et qu’on a peur. Qu’on a peur justement parce qu’on aime.
Il ne faut pas avoir peur. Il faut vivre sans attendre. Et
obéir aux enfants. (p.76) « Dis à
papa que je viendrai samedi, et samedi, je veux qu’il ouvre les yeux ».
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