couv : Paolo Pizzimenti |
J'aimais bien le titre de ce livre… mais ça ne suffit pas à faire un bon roman. L'idée de départ est plutôt difficile : une femme perd son mari et sa fille de 5 ans dans un accident de la route. Le roman d'Agnès Martin-Lugand raconte le choc de l'accident, de l'annonce… Le choc aussi de la solitude. Il raconte aussi comment vivre (ou plutôt survivre) au deuil. Et tout cela est plutôt réussi, touchant, bouleversant. Le personnage de la mère est très juste dans ses réactions et ses pensées. Mais ce bon départ est vite gâché par des personnages secondaires caricaturaux : le meilleur ami gay, roi de la nuit ; les parents qui ne pensent qu'à sauver les apparences, l'irlandais bourru solitaire dans la lande... N'en jeter plus !! Tout sonne faux autour de cette femme. Ratée aussi la transition du deuil à la résilience. C'est le moment clé du roman et tout se déroule trop vite, presque facilement. Avec là aussi, des clichés et des ficelles énormes. On a le sentiment que l'auteur a trop regardé les comédies romantiques américaines, tout y est : les mains sur le torse, le nez dans le col de chemise. la colère qui se transforme en passion. On passe du drame à la bluette. Et pourtant, la fin du roman rattrape un peu ces maladresses, on retombe dans la justesse des sentiments dans les dernières pages. Mais c'est trop tard et l'on n'y croit plus.
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