couverture : Pedro Antonio Salaverria Calahorra |
1957. Portland. Oregon. Etats-Unis.
Richard est un jeune garçon, plutôt chétif. Son père
l'inscrit au saut en hauteur dans son école. Histoire de développer un peu sa
musculature. Richard est surtout un garçon très réfléchi, introverti. Pas
forcément passionné par la discipline. Mais au fil du temps, il va apprendre à
aimer la course, la recherche du geste parfait, la concentration extrême que
requiert le saut.
Richard, c'est en réalité Richard "Dick"
Fosbury, inventeur de la technique du même nom. L'appel, c'est à la fois
l'impulsion du saut et l'appel intérieur que Richard ressent. Cette confiance
tranquille qui lui permet de traverser les moqueries, les réticences, les
incompréhensions de ses camarades de classe, de ses entraîneurs et des
journalistes.
Le sport comme un art, élevé au rang de nécessité
vitale. Certes, l'introspection poussée à l'extrême occasionne quelques
longueurs dans le texte. Mais la menace de la guerre du Vietnam -cet autre
appel suspendu-, l'urgence du saut, cette tension tout au long du récit et cet
entêtement viscéral de Richard à sauter sur le dos nous tiennent.
L'appel est un beau premier roman sur la confiance en
soi, l'urgence vitale de faire et laisser dire.
Fanny Wallendorf aurait pu avoir cette confiance en
elle. Il était inutile de préciser en préambule ce qu'elle souhaitait écrire.
Elle y est parvenue.
Faire et laisser dire.
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