Couverture : Plainpicture / Mira |
Un roman d'espionnage où il y a finalement peu d'espionnage... La lenteur du rythme peut déconcerter. Ne vous attendez pas à suivre les tribulations d'un James Bond ! Ian McEwan utilise le service du MI5 (les renseignements britanniques) pour nous dresser un portrait de l’Angleterre dans les années 70. Une nation prise dans l'étau entre les Etats-Unis et l'URSS. Dans Opération Sweet Tooth, on suit surtout la jeune Serena Froome. Une jeune fille qui cherche sa place dans la société de l'époque. Une lectrice compulsive qui va être chargée par le MI5 de contacter un écrivain. Les services secrets souhaitent subventionner des romanciers qui correspondent aux idées qu'ils veulent diffuser dans les esprits. Pas de manipulation directe, puisque les auteurs gardent leur liberté d'écriture. Mais manipulation quand même ! La question est de savoir quel impact, quelle influence peut avoir la littérature sur les lecteurs ? Quelle force peut avoir la fiction dans la transmission d'une propagande ? Le livre pose la question de l'influence du pouvoir politique sur les citoyens, mais aussi celle de la littérature sur ses lecteurs. Nous-mêmes citoyens, avons-nous les moyens de nous soustraire à cette influence ? aux manipulations des politiques ? La question qui me vient alors c'est le rôle des médias dans tout cela ? les journalistes sont-ils complices volontaires, consentant ou sont-ils eux aussi manipulés ? Le pouvoir politique se sert bien entendu des journalistes pour faire passer leurs messages. Mais les journalistes ont-ils réellement le pouvoir de se soustraire à ce jeu ? ou de lutter contre cela tout en faisant partie du système ? Bref ! ce roman interroge....
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