couverture AKG Images, Sido G |
Lyon. Décembre 1897.
Alexandre Lacassagne est médecin militaire et fondateur de
l’anthropologie criminelle : il est convaincu que l’on ne naît pas
criminel mais qu’on le devient à la faveur d’un terreau social particulier. Des
femmes sont assassinées dans plusieurs quartiers de la ville. Seul point
commun : toutes ont récemment eu affaire à une faiseuse d’anges. Alexandre
Lacassagne décide de confier l’enquête à l’un de ses étudiants, Félicien
Perrier, et fonde ainsi la première brigade de police scientifique en France. L’enquêteur
se révèle aussi trouble que ces meurtres. Son histoire personnelle chaotique se
heurte aux théories de son mentor. Peut-on s’affranchir de son passé, de sa
famille, de son milieu ? Pour l’enquête, Félicien s’associe à Bernard, un
jeune médecin rigoureux et austère et à une femme journaliste qui s’habille en
homme pour exercer son métier pleinement. Outre l’intrigue nouée très serrée,
Coline Gatel effectue un impressionnant travail de reconstitution historique,
géographique et sociologique : les noms des rues, le vocabulaire, la
condition féminine, les mœurs, les interdits, tout est rigoureusement en place.
Et à la lumière du XIXe siècle finissant, la question de l’identité n’est pas
si éloignée de celle de notre époque : peut-on me réduire à mon genre, mon
orientation sexuelle ou mon milieu social ? Quant aux actes, les moyens
justifiés par la fin laissent parfois un arrière-gout de sang et de plomb un
peu trop tenace en bouche.
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