couverture : Chaissac |
Pas de roman cette fois-ci ! Je vais vous parler d'un essai mais pour ceux que cela pourrait rebuter, pas de panique... Il se lit vraiment comme un roman. Un homme, consultant en management, voit son activité professionnelle ralentir pendant que sa femme obtient une promotion. Il décide alors de rester un an à la maison pour s'occuper de ses trois enfants. Le petit déjeuner, l'école, les activités parascolaires, les devoirs, les chamailleries... Cet homme plutôt conservateur, rationnel, va tenter d'appliquer les théories économiques et managériales à la gestion d'un foyer. Le résultat est désopilant. Mais attention, on est loin du comique potache et facile. Plutôt un humour teinté de cynisme à la mode de Desproges. Très drôle aussi le regard des mères à la sortie de l'école ou des femmes à la crèche lorsqu'il dépose sa petite dernière. Et au final, on assiste au fur et à mesure de la lecture, à la naissance d'un père. Un homme qui découvre un monde nouveau, aux richesses insoupçonnées. Bien sûr, il se heurte à la détresse d'un Sisyphe qui doit chaque jour tout recommencer sans aucun sentiment de progrès. Mais il découvre combien l'amour des enfants est immense. Et la transmission est finalement à double sens. Un livre d'une grande pudeur et d'une profonde tendresse sur l'amour d'un père à ses enfants. Un livre poignant aussi parce que l'auteur est décédé tragiquement avant de pouvoir le publier. Sa femme Diane a décidé de le confier à un éditeur après sa mort. Une Année au Foyer n'est pas seulement l'histoire personnelle d'un seul homme, elle a une portée universelle, pour tous les parents bien sûr... Mais pas seulement, ne sommes-nous pas tous les enfants de quelqu'un ? En lisant ce livre, on apprend aussi beaucoup sur nos parents.
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