Couverture : Irène Gr. |
On retrouve le personnage central de l'Absence des Hommes, Vincent, sept ans plus tard. Et l'on découvre ce qui lui est arrivé durant ces sept années. On a plaisir à retrouver cet être si attachant. Là encorne, Philippe Besson nous ravit par la fulgurance de son écriture, sa facilité (apparente) à retranscrire les tourments du cœur et les vicissitudes de l'existence. Vincent s'éloigne du monde, fuit l'Europe en Guerre. Mais comme chaque fois, le chemin ramène inlassablement au point de départ. Et il retrouve Paris dans la folie des années vingt. L'enfant du siècle a bien grandit mais il reste blessé, déchiré. Il doit encore trouver sa propre identité, dans ce siècle. "Il ne suffit pas de devenir un autre : il faut avoir le courage de devenir soi" (p.100). Paris des années folles, où l'on côtoie Raymond Radiguet et Jean Cocteau. La folie insouciante des enfants de la Grande Guerre. Cette frénésie qui s'empare de l'Europe pour tenter d'oublier les horreurs de la guerre. Philippe Besson parvient à nous transporter dans une autre époque et à reconstituer magnifiquement l'ambiance et la société d'alors.
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