Couverture : Marianne Rosenthiel |
Ce n'est pas vraiment un roman, ni vraiment un essai puisque
selon Amélie Nothomb elle-même : "Tout ce que l’on aime devient une
fiction". A l'origine de ce livre : le retour au Japon, pays adoré,
d'Amélie Nothomb sur la proposition d'une équipe de France Télévision
pour réaliser un documentaire. L'émission a été diffusée sur France 5
et le livre constitue un formidable complément lorsqu'on l'a vue. Car on y
retrouve les images mais on peut y associer le vécu intérieur d'Amélie Nothomb.
Le moment le plus touchant est sans doute celui où elle retrouve sa nounou
japonaise, qu’elle n’a plus vue depuis son départ du Japon à l’âge de 5 ans. Une
rencontre bouleversante avec celle qui fut sa seconde mère et que l’on découvre
seule, abandonnée de ses propres enfants. La plume d’Amélie Nothomb a cette
fulgurance. Sous une apparente facilité (car "Amélie Nothomb se lit vite"), son écriture est très précise. J’aime sa capacité à mettre en mot, ces impressions, ces sentiments
les plus intimes qui nous traversent tous : la gêne en présence de l’être
aimé ou qui fut aimé, la retenue ou la pudeur face à ceux que nous avons adoré
enfant ou cette impression de ne jamais être à sa place nulle part. Amélie Nothomb est comme nous tous, mais elle n'écrit comme personne.
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