Couverture : Henry Cartier-Bresson Magnum Photos |
Ce livre m’a laissé une impression en demi-teinte. Quand je
ne le lisais pas il ne me manquait pas… Et dès que je reprenais ma lecture le
soir, j’étais immédiatement embarquée par l’histoire et les personnages.
L’envie de plonger dans ce Paris des années 60, marqué par l’arrivée de
réfugiés de l’Est et la guerre d’Algérie. J’ai aimé l’ambiance des troquets,
les défis autour des babyfoot et les rencontres inattendues :
imaginez-vous rencontrer Kessel ou Sartre alors que vous n’avez que 12
ans ! J’ai parfois eu l’impression de visiter des photos de Robert Doisneau ou
Willy Ronis. J’ai adoré découvrir les vies de ces réfugiés de l’Est apatrides,
terrorisés de devoir vivre dans un monde qui n’est pas le leur, dans un pays
étranger. Jean-Michel Guénassia a réalisé un vrai travail de documentation et
de reconstitution. Ce livre explore les interrogations, les doutes de
l’engagement politique, quand les idéaux sont trahis par la réalité. Comment
croire encore à ses convictions, quand sa volonté de créer un monde meilleur
abouti à l’un des pires systèmes totalitaires ? Comment se construire
quand on a dû laisser les siens de l’autre côté du mur ? ou –pire- qu’on
les a trahis ?
Au final, ce livre mérite sans aucun doute le détour. Je le
recommande… Il a juste eu la malchance de me tomber dans les mains après un pur
chef d’œuvre…
Doisneau, Ronis, j'aime...
RépondreSupprimerDe mon côté je n'arrive pas suivre ton rythme de lecture..